Donner sa place au vide
Ou comment faire le plein par le vide
Le vide et le plein se livrent souvent une bataille sans merci dans nos esprits épris de quotidiens bien remplis. Entre coups d’accélérateurs et coups de freins, rumination et méditation, éveil spirituel et burn-out, notre mental vacille et oscille souvent entre deux tentations. Mais la tendance qui ne cesse d’accélérer dans nos sociétés modernes nous fait le plus souvent opter pour le plein, que l’on paie au prix cher… Voici donc une invitation à introduire du silence et de l’inaction au profit de la réflexion, du lâcher-prise en faveur de la pleine conscience pour peut-être rencontrer la plénitude, la vraie, celle qui remplit nos cœurs de joie et non pas celle qui remplit nos agendas…
Interroger son rapport au vide
Que vous évoque le vide ? Répondez sans réfléchir. Puis remarquez dans le lot de qualificatifs combien sont de nature plutôt péjorative…
Cela vous permettra de vous situer a priori dans votre rapport au vide et pourquoi pas, vous offrir une piste de réflexion quant à un malaise inhérent à cette notion.
Vaste concept que celui-ci, infini même. Sa simple évocation peut suffire à donner le vertige.
Qu’il soit abordé par une approche psychologique, physique, philosophique, quantique ou bien encore spirituelle, le rapport du soi au vide est bien souvent révélateur de nos peurs les plus intimes.
Si vous le fuyez et que les temps morts (bien vivants, nous le verrons…) n’ont pas leur place dans votre vie, il sera d’autant plus intéressant de vous épancher quelques instants sur cet article et de questionner cette aversion si naturelle soit-elle.
La notion de vide est envisagée ici sous deux principaux aspects, le premier, comme un espace libéré dans le mental qui ouvre la voie à la découverte, à la nouveauté et sous-tend un nécessaire lâcher-prise. Le second, comme un espace-temps dégagé de toute contrainte comme de toute occupation, en retrait de l’agitation et du vouloir faire ou du vouloir être et paraître.
Par une approche globale, nous tenterons ainsi de mieux comprendre et déjouer nos mécanismes de protections inconscients qui sabotent notre rencontre avec ce soi si profond et si précieux, celui-là même qui nous guide vers une relation véritable avec le monde.
Ce n’est donc pas un hasard si de tout temps, cette question de « faire le vide » a fasciné les plus grands sages et philosophes, inspirant les religions orientales comme occidentales. Aussi, lorsque l’on s’intéresse de près ou de loin à la méditation, à la sophrologie, au yoga ou à toute autre forme de pratique liée au développement de la conscience, se pencher sur cette notion de vide est un incontournable.
Tous ces domaines sont autant de vases communicants qui peuvent nous permettre d’accéder à une meilleure compréhension du soi et de notre environnement, dans une vision d’interdépendance.
Prise de recul et décélération
Aujourd’hui où une vie bien remplie est devenue synonyme de course contre la montre ou d’injonction à jouir de toutes les possibilités qui s’offrent à nous, l’inconsistance nous guette et nombreux sont ceux qui cherchent la profondeur à travers une énième activité pouvant remplir la fonction spirituelle. C’est alors que l’on s’oriente généralement vers le yoga, que l’on teste l’hypnose ou la sophrologie ou que l’on égraine les best-sellers de la méditation de pleine conscience…
En soi, c’est un moindre mal et il se pourrait bien que la personne persévérante parvienne à se rencontrer à travers ces pratiques si le reste est en cohérence avec l’esprit de ses disciplines mais la plupart du temps la démarche segmentaire et chargée d’attentes annihile la démarche.
Aux origines de l’aversion
S’il nous fallait désigner des coupables quant à notre aversion à « l’absence de plein », disons-le ainsi, nous pourrions bien nous retrouver à les chercher à l’extérieur de nous… Or, si le soi est la solution, il est aussi le problème, pour ce qui est de l’ego.
Mais pour être plus pragmatique, il existe en effet des causes indépendantes de nous qui produisent des effets indésirables parfois sur du long terme. L’environnement dans lequel nous avons grandi influe indubitablement sur notre conception du monde à l’âge adulte. Le modèle éducatif prédominant en Europe occidentale nous a façonné de sorte qu’il paraît moins effrayant de faire appel à une supposée solution extérieure plutôt que de se tourner vers soi-même pour trouver la réponse adaptée. Car notre éducation manque cruellement d’encouragement et d’outils pour permettre au futur adulte de développer avec confiance une vie intérieure riche et épanouissante.
Mais pourquoi donc ? On peut supposer que cette exploration des tréfonds de notre âme paraisse quelque peu effrayante car à l’issue méconnue ou inconnue, là où le monde extérieur, visible et palpable paraît plus facilement définissable et manipulable.
Ainsi la peur sous-jacente du parent se perpétue dans la tradition familiale, tenant l’enfant à l’écart des questions existentielles pourtant porteuses de graines de sens plus qu’utiles une fois adulte.
D’autres absences auront pu influer en la défaveur d’un développement personnel, comme un défaut de modèle inspirant dans l’entourage pouvant encourager une curiosité spirituelle.
Autre peur farouche souvent combattue, celle de l’ennui. Pour s’en prémunir certains versent dans l’excès inverse, à savoir l’hyperactivité. Au-delà de la maladie diagnostiquée qui décharge de toute responsabilité, ce pourrait être une façon inconsciente d’échapper à la confrontation, de se regarder mis à nu, voire même une stratégie d’évitement à la possible découverte d’un néant en soi ou qui sait, d’une face cachée et sombre qui sommeillerait dans les tréfonds de notre âme… C’est ainsi que certains refoulent et renforcent leur mal alors que pour d’autres, c’est comme cela que la vie passe et qu’ils passent à côté…
Dans ce vide, il serait pourtant possible de trouver un écho à la quête de profondeur qui intimement nous anime tous.
Vers une introversion expansive
Alors, vers quel saint se tourner ? Vous l’aurez compris, le seul maître, le seul guide authentique qui vaille ne se trouve pas à l’extérieur mais à l’intérieur de chacun de nous. Pour aller à son encontre, s’exercer régulièrement à diriger son attention vers ce qui se passe « à l’intérieur », comme dans les préceptes de la pleine conscience, constitue une fondation pré-requise.
Une mise en garde s’impose cependant pour les as du contrôle. Dans cette exploration, l’intellect n’a pas sa place. S’il est affaire de choix pour s’octroyer ces espace-temps, une fois les bases établies, il est de l’ordre du lâcher-prise que de se lancer à la quête du soi profond.
Tout l’art de l’approche orientale repose sur ce concept clé : plonger en soi pour chercher la connaissance. Alors même que l’élan occidental se définit par un mouvement vers l’extérieur : voyager pour s’évader, prendre un médicament pour aller mieux, courir après de multiples activités, passer du temps sur les réseaux sociaux, rechercher une ou des relations… Une fuite en avant et une dispersion de l’énergie vitale dont la plupart souffrent malgré eux.
Il est d’ailleurs probable que la personne penchant pour ce type d’attitude se définisse par le faire et non pas dans l’être. Cela cache parfois un manque d’estime de soi, un soi qui peut se sentir comme une ‘coquille vide’ et investit plus aisément sa vie extérieure pour combler cette carence.
C’est finalement par l’introspection que l’on va pouvoir ramener un mouvement d’ouverture au monde, enrichi d’une valeur ajoutée et porté par un élan plus juste.
Provoquer la rencontre
L’objectif est donc de créer un espace en soi pour se régénérer tout en taisant autant que possible son mental. Il faut donc créer des plages libres. Il ne s’agit pas simplement d’y penser, se le dire à soi-même ne suffit pas, il faut sanctuariser ces moments. L’anticipation est donc le maître-mot pour éviter de laisser son emploi du temps se remplir. Car on le sait bien, nous aurions plutôt tendance à nous faire passer après « tout le reste » mais ce reste a-t-il une fin… ?
Chacun devra trouver sa voie selon sa sensibilité car les routes toutes tracées n’existent pas, cependant voici quelques pistes pour instaurer un terrain favorable… Commencer par centrer son mental sur son souffle, ses sensations corporelles, en somme sur ce qui est présent ici et maintenant sans que je n’agisse. Si les pensées fusent, mettre le corps en mouvement dans un premier temps avec une attention particulière portée sur les ressentis peut se révéler d’une aide précieuse. Ensuite, il s’agit d’être dans une qualité de présence en posture d’accueil, animé d’un regard neutre et neuf sur ce qui est. Alors, l’espace créé donne accès à un niveau de conscience élargi et plus subtil. Le vide mental nous replace non pas au centre du monde mais comme une cellule de cet organisme vivant, ouvrant la voie du cœur et au-delà même, de l’intuition.
Pour aller plus loin à ce sujet, s’il est un gourou (« maître à penser » en sanskrit) – qui n’a jamais souhaité en être un – pouvant nous guider dans cette voie, c’est Krishnamurti, philosophe indien, figure incontournable de la spiritualité du vingtième siècle. Il amène une réflexion portant à conclure que la seule issue valable est d’opérer une révolution intérieure et de « se libérer du connu ».
Une plongée dans les abysses du vide qui mène peu à peu à lever ses peurs et appréhensions, à transcender les schémas de pensées automatiques qui bloquent souvent notre évolution, afin d’accéder à une connaissance de soi renouvelée.
Halte au trop-plein
Mais il advient parfois que cette porte s’entrouvre à la suite d’une série de difficultés qui nous poussent par la force des choses à reconsidérer notre mode de vie. À trop souvent foncer tête baissée pour assumer les divers impératifs, il se peut que la remise en question se soit imposée de façon brutale : maladie, burn-out, rupture sentimentale, accident… De fait, afin d’éviter d’en arriver à ce point, il est nécessaire de se poser et de prendre du recul pour faire le tri dans sa vie. Une réflexion qui fait écho à une citation de Christophe André en préambule de son livre « La vie intérieure » que j’avais mis du temps à saisir pleinement : « Souvent, les choses importantes s’accomplissent dans le secret et le silence. Nous devrions faire plus souvent l’effort de distinguer l’urgent de l’important. »
Redéfinir ses priorités lorsque des signaux de fatigue se manifestent est donc la meilleure des préventions aux accidents sur un parcours de vie. Car trop de pensées engendrent l’agitation, qui à son tour engendre la confusion qui porte à mener trop d’actions en même temps. Pris dans l’engrenage, cette course folle non seulement épuise notre corps et notre esprit mais nous fait vivre de surcroît à la surface des choses, nous empêchant résolument l’accès à notre profondeur, à cet espace aussi vide que plein où seule la paix règne.
Et si vous en doutiez, cet endroit, ce centre où l’abscisse rencontre l’ordonnée existe bel et bien, il s’agit de l’état de yoga décrit il y a plus de deux millénaires dans le texte sacré fondateur du yoga, les Yoga Sutras de Patanjali. Dans sa définition du yoga, au second aphorisme : « yoga-citta-vritti-nirodha », le sage indien nous enseigne que « le yoga est l’élimination des fluctuations de l’esprit ». Celles-là même à l’origine de nos souffrances comme les sutras suivants le développent.
Cependant, cet état ne s’offre pas en un claquement de doigts, il est le fruit d’une maturation intérieure qui ne s’offre qu’à de rares moments ou à de rares sages. Rien ne nous empêche néanmoins de cheminer vers cet état, avec une vigilance néanmoins sur un point : l’espoir d’en voir l’aboutissement dans l’illumination, le nirvana tant rêvé… car attention, l’égo se dissimule souvent derrière nos aspirations spirituelles, flouant la quête.
Rompre avec l’auto-illusion
Entre obligations professionnelles, familiales et domestiques, privilégier la quantité à la qualité s’impose parfois malgré nous. Pourtant, dans cette vie plus que bien remplie, il nous appartient de faire des choix, de nous faire aider, de lâcher du lest sur certaines choses, d’en privilégier d’autres… Se responsabiliser ou subir, là aussi il faut choisir pour éviter le sentiment d’insatisfaction, la culpabilité voire la saturation.
Mais pour d’autres, c’est une affaire qui roule et cette vie intense à deux cents à l’heure leur va bien et peut même revêtir un aspect grisant…
Toutefois, il ne faudrait pas se méprendre, car entre une « vie intense » et « une vie agitée », il y a plus qu’une nuance. Comme nous l’explique si justement Sébastien Henry – personnalité engagée au niveau éducatif et environnemental – dans une de ses chroniques : là où une vie agitée nous éparpille et nous épuise, une vie intense est une vie qui fait suffisamment de place à des moments où nous parvenons à nous relier à la nature, à plus grand que nous, à nous-mêmes ou à ceux que nous aimons. Il souligne ensuite que nous nous nourrissons en profondeur en faisant l’expérience de la force de ses liens, ceux-là mêmes qui nous rendent si vivants (et si pleins…) et de conclure que de ce point de vue, la vie monastique compte parmi les plus intenses qui soient !
Si s’engager, se dédier corps et âme à une cause qui fait sens pour nous n’est pas le problème, bien au contraire, c’est bien la profusion d’actes inconséquents sur du long terme qui tarie nos ressources. Réaliser cela et en prendre acte, c’est savoir faire preuve d’une réelle bienveillance et honnêteté envers soi-même.
Le vide, un espace au sens large
Prenons de la hauteur et intéressons-nous maintenant à la dimension physique et quantique du vide faisant l’objet d’études donnant lieu à des découvertes fascinantes qui chamboulent notre vision de la réalité matérielle.
Les postulats scientifiques de la physique moderne ont en effet démontré que le vide correspond à un état où les particules se créent et s’annihilent en permanence.
En réalité, le vide apparent n’est qu’un leurre car quantités de champs électromagnétiques porteurs d’informations y circulent et là où le vide existe, une quantité d’énergie infime a toujours potentiel à devenir matière… Avouez que cela vient quelque peu bousculer la conception du vide qui serait liée au néant. Dès lors, il s’agit d’associer ce vide non pas au néant mais à l’espace qu’il créé et donc a un potentiel encore inexprimé.
Faisons un instant le parallèle avec notre espace mental, un champ de conscience inexploré s’ouvre alors à nous. Pour y accéder, il nous faut donc introduire des respirations entre les pensées, entre les paroles et entre les actes en invitant le silence, le temps et l’inaction.
Aussi, dans un esprit libéré de la tyrannie du mental, plus de place est donné au rêve, à l’imagination ainsi qu’à la contemplation. Un temps utile et fécond pour développer sa créativité. Comme de nombreux artistes ou scientifiques ont pu l’expérimenter, les idées les plus lumineuses naissent souvent dans des moments de vide mental. Le phénomène de l’insight en est un des exemples les plus percutants, il se définit comme un éclair de conscience qui outrepasse toute analyse. Pour encourager cette capacité de sérendipité, il convient de cultiver notre aptitude à garder l’esprit ouvert tout en cessant toute recherche de solution.
Tentons enfin d’élargir notre compréhension en imaginant un instant un monde sans vide… Plus rien n’existe puisque tout se confond. C’est à partir du vide, de cet espace que tout prend forme et sens. C’est le contraste qui met en évidence la matière et les différentes séquences de vie. Ainsi, il agit sans agir, il est un révélateur. Et pour cause, puisque rien n’existe de façon isolée, nous pouvons en déduire que le vide est en somme le contenant, la trame de fond, l’élément impalpable et invisible qui nous relie à tout.
Rapport au manque et besoin de sécurité
Évocateur d’absence et de manque, le vide nous renvoie à notre besoin de sécurité. Lorsque ce dernier est mis à mal, le reste de la pyramide risque de s’effondrer comme la théorie de Abraham Maslow a pu le mettre en évidence.
En effet, assez révélatrice est l’incapacité de quelques-uns de nos concitoyens à supporter l’idée même de manquer de quelque chose, comme nous avons pu le constater en particulier par ces temps de crise. Ce rapport au manque témoigne d’une idéologie qui prône le plein et dont la devise chuchotée à l’oreille serait « Mieux vaut trop que pas assez », bien souvent au détriment des autres… Là où certains, a contrario, sont préparés au pire en exerçant leur capacité de résistance au manque, vivant volontairement avec l’essentiel, visant parfois l’auto-suffisance ou étant capable de jeûner plusieurs jours ou semaines. Puis, il y a une majorité de citoyens modérés qui face à cette préoccupation se situent entre le mode défensif ou offensif.
Il est à dire par ailleurs que le paradigme matérialiste qui imprègne notre société et valorise la productivité dans tous les domaines, rend les plus fragiles corvéables à souhait. Reste donc à chacun à questionner la cohérence de son mode de vie en rapport à la place qu’il souhaite faire à sa croissance autre que matérielle.
Les pièges : entre segmentation et addictions
Si nous souffrons de ce vide c’est parce que nous nous vivons comme des unités séparées du reste. Dans notre logique de pensée, il y a la plupart du temps moi et les autres, moi et la nature… Notre mental adore segmenter, notre société aussi.
Comme le soulignait si justement Christiane Singer, cette auteure conférencière passionnée, qui nous livrait sa critique sans détours, je cite « …dans notre société n’existe que les choses et les êtres séparés, empaquetés sous vide et cellophane. Bien sûr, puisqu’il s’agit de vendre le plus de choses possibles au plus d’êtres séparés d’eux-mêmes et d’entretenir l’illusion de la séparation et du manque. »
Elle dénonçait ici le régime de séparation et de consommation délétère dont nous dépendons plus ou moins. L’individu coupé de lui-même cherche inévitablement à se remplir, à combler son vide en prenant de l’extérieur : des personnes, des objets, des voyages, de la nourriture… Parfois même jusqu’à l’addiction, le sentiment de vide associé à une peur compulsive de la séparation est dès lors comparable à un syndrome pouvant être à l’origine de pathologies psychiques et non moins manifestes telles que : dépression, hyperactivité, boulimie, alcoolisme, dépendance aux réseaux sociaux, au sexe, au sucre et toute sorte de drogues.
L’avidité, cette absence de vide par un empressement à le combler, nous précipite dans un cercle vicieux qui nous pousse à consommer encore et encore, générant toujours plus de faux besoins, donc de manque et in fine d’insatisfaction. D’autant plus que cette tendance à l’avidité renforce le sentiment identitaire de n’être que dans l’avoir. L’accumulation de biens comme d’expériences constitue autant d’interférences entre notre âme et son reflet.
Pour rompre avec ce schéma, le seul besoin à satisfaire se situe à l’opposé, il s’agit de la sobriété. On le sait bien, l’essentiel se révèle dans cette forme de simplicité. Lorsqu’on s’éveille à soi, on s’aperçoit alors que les nourritures les plus riches ne sont pas les biens à consommer mais les territoires intérieurs à explorer, la beauté du monde à contempler et les liens à créer. Des ressources intarissables qui se donnent en abondance et sans prendre à autrui ou puiser dans les réserves naturelles.
Et si je me manquais finalement…
Pour conclure, gardons présent à l’esprit que laisser le vide pénétrer en soi, c’est ouvrir un canal pour libérer un espace où se sentir en contact direct avec la source. Mais si vous doutez encore de vos capacités, rassurez-vous… La sensation de vide étant intimement liée à la sensation de manque, nous pouvons en conclure que le vide est l’expression de combien je me manque. Et puisque seul ce que l’on a déjà connu et qui nous anime peut nous manquer, c’est par là-même l’expression de combien je m’aime. N’est-ce pas là le meilleur encouragement à partir à l’exploration de nos profondeurs ?
Mise en pratique
Je vous invite maintenant à mettre le tout en pratique grâce à cette méditation guidée.